Lorsque vous circulez à moto ou en scooter, vous faites partie des usagers de la route les plus vulnérables. En effet, le risque d’accident auquel vous faites face est 20 fois plus élevé que celui des automobilistes, même si les motos et scooters ne représentent que 1 à 2% du trafic selon les chiffres officiels. Il convient cependant de préciser que ces statistiques sont trompeuses : ce pourcentage représente l’ensemble du trafic annuel des deux-roues motorisés sur l’ensemble du territoire national. De plus, la majeure partie du trafic des deux-roues motorisés se concentre dans les grandes villes aux heures de pointe lors des trajets domicile-travail. Par exemple, en région parisienne où le taux de mortalité des conducteurs de deux-roues motorisés s’élève à 32%, les motos et scooters représentent entre 16 et 20% du trafic total.
Face aux préjugés souvent associés aux conducteurs de deux-roues motorisés, la Mutuelle des Motards met les choses au clair en analysant attentivement les statistiques fournies par la Sécurité routière. Son objectif est de vous orienter afin d’améliorer votre sécurité sur la route en prenant en compte les spécificités liées à la conduite d’un deux-roues motorisé, ainsi que les scénarios d’accidents fréquents, la question cruciale de la visibilité des motos et scooters, mais aussi la réalité des risques associés au permis A1 (125 cm³). Pour obtenir davantage d’informations sur ces sujets essentiels pour votre sécurité à moto ou en scooter, n’hésitez pas à consulter nos ressources dédiées.
Accidents en moto et scooter : les préjugés persistent
La conduite à moto ou en scooter est souvent entachée de préjugés négatifs : vitesse excessive, comportement anarchique, manque de respect envers les autres usagers. Cependant, les études récentes contredisent ces idées reçues et soulignent le comportement responsable des motards sur la route, tout en mettant en lumière leur grande vulnérabilité.
Les chiffres sont éloquents : chaque année, un nombre alarmant d’accidents impliquant des motards est recensé. Leur exposition aux dangers de la route est bien réelle, et il est essentiel de sensibiliser chacun à ces risques pour mieux les prévenir.
En effet, la pratique de la moto et du scooter comporte son lot de risques. La vitesse excessive est l’une des principales causes d’accidents graves. Les déplacements rapides et agiles peuvent séduire, mais ils exposent également à des dangers considérables.
De plus, le manque de visibilité des deux-roues constitue un autre facteur de risque majeur. Souvent moins perceptibles que les voitures aux yeux des autres conducteurs, les motos et scooters peuvent être négligés sur la route, augmentant ainsi le danger pour leurs pilotes.
Enfin, la fragilité physique des motards face aux chocs est un élément crucial à prendre en compte. En cas d’accident, les conséquences peuvent être dramatiques en raison du peu de protection offert par ce type de véhicules.
Il est donc primordial pour tous les usagers de la route d’être conscients de ces risques spécifiques liés à la conduite d’une moto ou d’un scooter. La prudence, le respect du code de la route et la vigilance constante sont autant d’éléments essentiels pour garantir une meilleure sécurité pour tous sur nos routes.
2. Les 2-roues, entièrement responsables
Dans 67 % des accidents impliquant un tiers, les motards et scootéristes assurés par la Mutuelle ne sont pas tenus responsables. Cette statistique met en lumière l’esprit de responsabilité ancré chez la grande majorité des conducteurs de deux-roues motorisés. En d’autres termes, malgré quelques comportements déviants observés chez certains motocyclistes, ils ne sont pas plus fréquents que dans les autres groupes d’usagers de la route, voire moins. Sur les routes et dans les rues, il est indéniable que motards et scootéristes font face à l’insécurité routière plus qu’ils ne contribuent à son augmentation.
Au fil des ans, le nombre de décès impliquant des conducteurs de deux-roues est en baisse constante, même si le parc automobile augmente régulièrement de 10 % par an. Ce constat prouve clairement la nécessité d’une assurance comme celle proposée par la Mutuelle des Motards. À sa création en 1983, peu d’assureurs lui donnaient une espérance de vie supérieure à six mois; pourtant, elle demeure aujourd’hui un témoignage tangible du risque assurable encouru par ces usagers vulnérables.
La sécurité sur nos routes reste une priorité cruciale pour tous les conducteurs, quel que soit leur moyen de locomotion. Rester vigilant et respecter le code de la route restent les meilleures armes contre les dangers potentiels qui guettent chaque jour sur nos trajets quotidiens.
3. Premières recherches : la surprise
Pendant longtemps, les idées reçues ont entouré le monde de la moto et du scooter. Les motards étaient souvent perçus comme des amateurs de vitesse vivant dangereusement. Cependant, l’absence d’études approfondies sur les accidents impliquant des deux-roues a alimenté ces clichés jusqu’au milieu des années 2000. C’est à ce moment-là que des rapports sérieux ont commencé à émerger pour révéler la réalité des risques liés à la conduite d’une moto.
En 2004, la Commission européenne a publié le rapport Maids, fruit d’une étude menée dans cinq pays européens dont la France. Ce rapport a permis de déconstruire certaines idées préconçues. Par exemple, il a été révélé que dans 70 % des accidents impliquant un motard ou un scootériste, la vitesse n’était pas excessive puisque le deux-roues roulait à moins de 50 km/h au moment de l’accident. De plus, il est apparu que dans les deux tiers des cas, c’était le conducteur du deux-roues qui était responsable de l’accident.
Ces données mettent en lumière l’importance de mieux comprendre les risques associés à la pratique de la moto et du scooter. Il est essentiel pour tous les usagers de ces véhicules d’être conscients des dangers potentiels et d’adopter un comportement responsable sur la route pour assurer leur sécurité ainsi que celle des autres usagers.
4. À la suite des phares de jour, les feux spécifiques
Troisième enseignement : Les automobilistes commettent 70% des erreurs dans les accidents impliquant un deux-roues en raison de leur incapacité à repérer le motard ou le scootériste. Cette méconnaissance des contraintes des autres usagers combinée à une faible visibilité des deux-roues a un impact important, car bien que ne représentant que 1 à 2% du trafic routier, les motards et scootéristes comptent pour 18% des décès sur la route. Malheureusement, la visibilité n’a pas évolué depuis 2011 : le projet d’introduire des feux de jour avait été abandonné suite à l’opposition de la FFMC et de la Mutuelle des Motards (suivie par toutes les mutuelles du GEMA), mais il ressurgit aujourd’hui sous une nouvelle forme avec les feux dédiés.
Ainsi, nos routes se transforment progressivement en véritables sapins de Noël, au grand dam des conducteurs de deux-roues mécontents. Des études ont démontré que l’allumage des feux de croisement sur les motos et scooters en plein jour permettrait de réduire jusqu’à un tiers les accidents dus aux problèmes de visibilité, surtout lorsque les feux des autres véhicules sont éteints. Plutôt que d’imposer des tests oculaires aux conducteurs – alors qu’environ 8 millions en France peinent déjà à conduire -, rendre obligatoire l’allumage automatique des phares semble être une mesure plus favorablement accueillie.
5. L’importance de la formation pour les motards
Les motards et les conducteurs de scooter sont confrontés à de nombreux risques sur la route. Il est essentiel de sensibiliser non seulement les automobilistes, mais aussi les conducteurs de deux-roues, y compris ceux qui conduisent des 125 cm3. Les accidents impliquant des motards pourraient souvent être évités, même pour ceux qui respectent scrupuleusement le code de la route. En effet, la période initiale de pratique de la moto est particulièrement critique en termes d’accidents. Le manque d’expérience joue un rôle majeur : vitesse inadaptée par rapport aux conditions routières ou environnementales, fausse impression d’invulnérabilité renforcée par certaines stratégies marketing des fabricants de motos, méconnaissance des situations dangereuses et des comportements des autres usagers de la route, formation à la conduite incomplète… La liste des lacunes est longue et chaque année, ces défauts conduisent malheureusement certains motards et scootéristes à l’hôpital ou pire encore.