Les routes urbaines sont le théâtre de divers types de véhicules tels que poids lourds, bus, trams, véhicules de livraison ou encore 4×4. Pour les usagers les plus vulnérables comme les piétons, cyclistes, motards et scootéristes, il est essentiel d’être particulièrement vigilant. En effet, dépourvus de carrosserie protectrice et d’airbag, ces usagers sont exposés à un risque accru en cas d’accident. Il est donc primordial de rester attentif en permanence pour anticiper le comportement parfois imprévisible des autres conducteurs qui ont souvent recours à l’excuse classique « je ne vous ai pas vu.
Comprendre ne signifie pas être compris
Dans 84% des accidents impliquant un deux-roues et une voiture, c’est l’automobiliste qui est responsable de l’accident en ne prenant pas en compte la présence du motard, comme le révèle le Rapport Guyot sur l’accidentalité des deux-roues motorisés. Il est essentiel de maintenir une distance de sécurité lorsque vous suivez un véhicule et de vous décaler légèrement sur la gauche pour avoir plus d’espace afin d’éviter les situations dangereuses. De plus, il est recommandé de vérifier régulièrement les angles morts des rétroviseurs extérieurs des voitures pour éviter tout risque.
En circulant en ville à deux roues, il est crucial d’être particulièrement vigilant et prévoyant face aux comportements imprévisibles des autres usagers de la route. En adoptant une conduite défensive et en anticipant les actions potentielles des automobilistes, les conducteurs de motos peuvent réduire considérablement les risques d’accidents.
Il faut également être conscient que se faufiler entre les voitures peut être extrêmement dangereux. Il est primordial de respecter le Code de la Route et de ne pas prendre de risques inutiles qui pourraient mettre votre vie en danger. En cas d’arrêt soudain du véhicule devant vous, gardez toujours une distance suffisante pour pouvoir réagir efficacement sans compromettre votre sécurité.
Par ailleurs, il convient également de porter une attention particulière aux conditions météorologiques et à l’état du revêtement routier lorsqu’on circule en ville à moto. La pluie rend la chaussée glissante, augmentant ainsi le risque de chute. Veillez donc à adapter votre vitesse et votre conduite en conséquence pour éviter tout problème.
En somme, circuler en deux-roues en ville demande une grande prudence et un sens aigu de l’anticipation. En suivant ces conseils simples mais essentiels, vous contribuerez activement à renforcer votre sécurité sur la route tout en profitant pleinement du plaisir que procure la conduite d’une moto urbaine.
Sur la manoeuvre du virage à gauche
Même si cela peut sembler tentant ou pratique, il est crucial de ne jamais doubler par la droite en moto. En effet, le véhicule devant vous pourrait changer de voie sans vous avoir remarqué, et même s’il agit de manière imprudente, ce serait légalement votre responsabilité : le Code de la route interdit formellement le dépassement par la droite. Il est essentiel d’attendre une opportunité pour effectuer le dépassement par la gauche, en vérifiant également vos angles morts en jetant un coup d’œil par-dessus l’épaule en plus des rétroviseurs. N’oubliez pas non plus d’utiliser vos clignotants lors du changement de voie. Cette règle est bien connue des motards expérimentés mais est souvent méconnue des conducteurs de scooters roulant sur des engins de 125 cm3 et moins. Ces derniers ont tendance à rouler trop près du bord droit de la chaussée, donnant l’impression qu’ils ne font pas partie intégrante du trafic routier. Cette mauvaise habitude les pousse fréquemment à dépasser par la droite d’autres véhicules : cette pratique crée une confusion pour les autres usagers de la route, notamment les automobilistes qui peuvent se retrouver doublés sans préavis, particulièrement dans les situations où les motos remontent les files entre deux files sur des routes à plusieurs voies.
Circuler en interfiles: astuces et conseils
La remontée de file est une pratique qui n’est pas encore officiellement reconnue dans le Code de la route en France. Cependant, il y a des évolutions en cours pour encadrer cette pratique courante chez les motards. En effet, un décret paru en décembre 2015 autorise la circulation inter-files à titre expérimental dans certaines régions telles que l’Ile-de-France, le Rhône, la Gironde et les Bouches-du-Rhône. Cette expérimentation permet aux deux-roues de remonter les files jusqu’à une vitesse maximale de 50 km/h, sous certaines conditions.
Face à l’augmentation du nombre de motocyclistes et à l’engorgement croissant des villes françaises, plusieurs acteurs comme la Mutuelle des Motards et le Mouvement FFMC militent pour légaliser et enseigner cette pratique en mettant notamment l’accent sur le respect d’un différentiel de vitesse limité (maximum 20 km/h) et sur l’utilisation des rétroviseurs et clignotants pour assurer la sécurité de tous. Il est également souligné l’importance d’un comportement courtois envers les autres usagers de la route, comme remercier d’un geste les conducteurs qui se poussent pour faciliter la circulation.
À noter que certains pays européens comme l’Autriche et la Belgique reconnaissent déjà officiellement cette pratique dans leur législation routière.
Feux verts et carrefours
Les intersections sont des endroits à haut risque pour les motards et scootéristes, avec 55,7% des accidents corporels et 49,2% des accidents mortels qui s’y produisent (Rapport Guyot). Afin de circuler en toute sécurité en ville, il est essentiel d’adopter une conduite prudente. Lorsque vous approchez d’un feu vert, pensez à relâcher la poignée de gaz et à effectuer un contrôle visuel à gauche puis à droite. Cette vigilance est également nécessaire lorsque vous êtes sur un axe prioritaire et que les autres usagers doivent marquer un arrêt. Réduisez votre vitesse pour avoir le temps de vérifier visuellement qu’aucun véhicule ne risque de griller la priorité.
Au feu rouge, maintenez une vitesse enclenchée tout en restant attentif aux véhicules se trouvant derrière vous. Les collisions arrières sont malheureusement fréquentes et peuvent causer des blessures graves aux conducteurs de deux-roues motorisés. Il est crucial d’être visible aux yeux des autres usagers de la route. Se fier uniquement à sa propre vision n’est pas suffisant pour assurer sa sécurité dans la circulation urbaine.
En somme, adopter une conduite défensive et anticipatrice permet aux motards et scootéristes d’éviter bon nombre d’accidents potentiels en ville. Rester vigilant face aux dangers présents notamment aux intersections contribue grandement à garantir sa propre sécurité sur la route.
L’aménagement urbain
Les conditions météorologiques pluvieuses rendent la conduite en deux roues en ville encore plus délicate. En effet, les marquages au sol, les plaques d’égout et les zébras peuvent se transformer en véritables pièges glissants sous la pluie. Il est crucial d’allonger les distances de sécurité pour pouvoir s’arrêter à temps. Les séparateurs de voies, en particulier ceux qui délimitent les couloirs de bus, demandent une attention accrue.
Dans ces circonstances humides, il convient également de redoubler de prudence dans les ronds-points où gravillons, gazole et huile peuvent représenter un danger supplémentaire. La première pluie est souvent synonyme de risque accru car elle fait remonter à la surface toutes sortes d’impuretés incrustées dans le revêtement routier, augmentant ainsi le niveau de glissance.
Pour éviter les chutes et assurer sa sécurité lors des trajets urbains à moto ou scooter par temps pluvieux, il est essentiel d’être particulièrement vigilant et anticiper tous ces obstacles potentiels.
Amélioration et expertise
Seul l’entraînement, l’expérience et la distance parcourue vous aideront à acquérir les bons automatismes. Prenez donc votre temps, surtout au cours de votre première année de conduite. Plus de 20% des conducteurs de deux-roues sont impliqués dans un accident au cours de leur première année, et ce chiffre monte à 67% sur une période de cinq ans. Pour éviter cela, il est recommandé d’effectuer quelques heures de formation auprès d’une école de conduite sérieuse (car toutes ne se valent pas), que ce soit pour une moto 125 cm³ ou un scooter. Si vous êtes déjà titulaire du permis moto, envisagez également un stage de perfectionnement avec l’AFDM. En plus d’améliorer vos compétences, les formations proposées par l’AFDM offrent des réductions sur les cotisations à la Mutuelle des Motards.